A bord, les marins sont souvent sur le qui-vive. Ils sont soumis à des contraintes qui les empêchent de profiter de leur 7 à 8 heures quotidiennes de sommeil. Conditions météorologiques, mouvements du bateau, bruits, humidité, impossibilité de s’arrêter : difficile de ne pas fractionner son temps de sommeil. Et les troubles du sommeil se font ressentir dès les premières nuits, avec la qualité et le temps de sommeil qui diminuent.
Les facteurs qui perturbent le sommeil à bord
Les bruits et vibrations
En mer, les bruits et les vibrations sur le bateau peuvent être un réel frein au sommeil. Qu’il s’agisse du bruit des moteurs, des vagues, ou des activités des marins qui sont sur le pont, il peut être très difficile de tomber dans les bras de Morphée.
Les conditions météorologiques
En mer, les mauvaises conditions météorologiques comme la pluie, le vent, les tempêtes, entraînent beaucoup de vagues. Les mouvements du navire peuvent alors perturber l’endormissement, et être à l’origine de réveils fréquents. Impossible alors pour le marin de profiter de tout le sommeil dont il a besoin.
Les horaires de travail irréguliers
La vie à bord des sous-marins est rythmée par les quarts : ce sont des tranches horaires qui organisent la rotation des équipes aux différents postes sur le navire. En effet, l’activité permanente d’un bateau ou d’un sous-marin impose un travail posté continu 24h/24 et 7 jours/7, pendant toute la durée de la mission.
Dans la Marine marchande, les quarts durent traditionnellement 4 heures. Dans la Marine nationale, ils sont de 4, 3 ou deux heures. Ce rythme irrégulier permet à tous les marins d’effectuer l’ensemble des quarts et de ne pas les spécialiser sur certaines tranches horaires.
Au cours d’une journée s’enchaînent des périodes de travail, des périodes de sommeil, des périodes d’entretien du matériel, des formations, des périodes de détente… Et cette organisation impacte et dérègle lourdement le rythme circadien.
L’importance de prendre soin de son sommeil à bord
Si le corps humain est capable de supporter de légères réductions du temps de sommeil, une accumulation de la dette de sommeil sur plusieurs jours peut véritablement devenir problématique.
Le manque de sommeil entraîne une diminution des capacités intellectuelles. Il fragilise la mémoire, la réflexion, mais également le niveau de vigilance, qui doit pourtant être à son maximum à bord. Les capacités physiques sont également altérées : le marin se sent plus faible, et son métabolisme est perturbé.
Mais les conséquences se font aussi ressentir sur les capacités émotionnelles : le manque de sommeil entraîne davantage de nervosité, de stress, des sautes d’humeur, qui peuvent affecter le quotidien.
Les stratégies pour améliorer le sommeil des marins
L’aménagement des cabines
Pour profiter d’un sommeil, l’isolation phonique de la couchette est un indispensable. Elle permet de réduire les bruits, et de profiter d’une meilleure qualité de sommeil. L’amélioration du confort des couchettes est également nécessaire, et permet au dormeur de récupérer, de reposer son corps grâce à une literie ergonomique.
Prendre soin de son horloge biologique
Les marins sont appelés à se reposer dès que le calme se présente : en cas de fatigue accumulée, il faut en effet savoir saisir la moindre occasion de repos.
Avant ou après des moments de stress, les techniques de méditation peuvent aider le marin à se détacher de son environnement. La cohérence cardiaque peut également être une grande alliée pour trouver le calme.
Au début et pendant les quarts de nuit, il est essentiel de boire de l’eau ou une boisson chaude, afin de mettre en route le métabolisme et rester éveillé. Discuter, marcher, permet de lutter contre les moments de somnolence.
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