Quels sont les liens entre le sommeil et le SOPK ?

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) se caractérise par des déséquilibres hormonaux qui peuvent entraîner des troubles de la fertilité et de la pilosité (hirsutisme), ainsi que des complications métaboliques comme le diabète. Mais cette maladie s’accompagne également souvent de troubles du sommeil fréquents. En effet, de nombreuses femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques font état d’une fatigue chronique et d’un véritable manque d’énergie au quotidien.

Les symptômes du SOPK

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques peuvent différer d’une personne à l’autre, et changer au fil du temps :

  • Règles abondantes, longues, irrégulières, ou inexistantes ;
  • Douleurs pelviennes, crampes, congestions pelviennes, inflammation au niveau des ovaires ;
  • Infertilité ;
  • Acné, peau grasse ;
  • Pilosité excessive sur le visage ou le corps ;
  • Calvitie ou chevelure clairsemée ;
  • Prise de poids, en particulier au niveau du ventre ;
  • Troubles du sommeil : insomnies, apnée du sommeil, sueurs nocturnes… ;
  • Fatigue : les troubles du sommeil entraînent un manque d’énergie qui peut devenir chronique.

Le cercle vicieux sommeil et SOPK

Les troubles du sommeil fragilisent l’équilibre hormonal et renforcent certains symptômes du SOPK, tels que la prise de poids, le déséquilibre de la glycémie, la fatigue chronique, le stress… Mais ce déséquilibre hormonal du SOPK peut également causer des troubles du sommeil !

Les perturbations hormonales provoquées par le SOPK

Le SOPK entraine une élévation du taux sanguin de testostérone, une hormone sécrétée par les ovaires, habituellement en petite quantité. Cela provoque un excès de poils sur le visage et le reste du corps, ainsi que de l’acné

Le taux sanguin d’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, augmente également en cas de SOPK : on parle d’insulinorésistance. Cela peut provoquer taches brunes sur la peau et empêcher l’ovulation

En outre, le SOPK augmente les hormones androgènes, tout en réduisant la quantité de progestérone dans le corps. Or, cette dernière joue un rôle dans la façon dont le cerveau régule le sommeil. Ce n’est pas une hormone du sommeil à proprement parler, mais elle favorise la détente, essentielle pour mieux dormir.

Le manque de sommeil augmente le taux de cortisol

Le manque de sommeil augmente le taux de cortisol, l’hormone du stress. Et la production excessive de cortisol impacte la production de progestérone, un élément dont le corps manque avec le Syndrome des Ovaires Polykystiques. Un manque de progestérone provoque un syndrome pré-menstruel qui peut être très difficile à vivre pour de nombreuses femmes, impactant à la fois leurs journées, et leurs nuits.

Par ailleurs, l’augmentation du taux de cortisol renforce considérablement le stress, ce qui peut impacter l’endormissement et provoquer des réveils nocturnes.

Les douleurs impactent le sommeil

Les douleurs pelviennes, les crampes, les inflammations au niveau des ovaires peuvent provoquer un inconfort qui perturbe grandement le sommeil. Les retards d’endormissement, et les réveils nocturnes sont alors plus nombreux, ce qui vous pousse à vous lever fatiguée, avec l’impression de ne pas avoir suffisamment profité de sommeil réparateur.

L’apnée du sommeil avec le SOPK

Les femmes qui souffrent du appelée Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) risquent davantage de développer une apnée du sommeil, notamment lorsqu’elles souffrent d’une obésité abdominale. 

Adopter un mode de vie sain

Pour veiller à la qualité de votre sommeil, adoptez un mode de vie sain. L’objectif ? Equilibrer le taux d’insuline, garder votre cœur en forme et réduire le risque d’apparition d’un diabète. Pour cela, un travail sur différents piliers est indispensable : 

  • La nutrition : alimentation variée, riche en légumes ;
  • La consommation d’eau : au moins 1.5 L par jour ;
  • L’exercice physique quotidien ;
  • La gestion du stress : exercices de respiration, de cohérence cardiaque, méditation ;

Le sommeil : maintenir des horaires de lever et de coucher réguliers, s’exposer à la lumière du jour dès le matin pour aider à réguler l’horloge biologique.

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