La discopathie est une pathologie courante qui touche les disques de la colonne vertébrale. Les douleurs et l’inconfort associés à cette affection peuvent provoquer des troubles du sommeil et avoir un impact négatif sur la régénération et la récupération du corps pendant la nuit. Comprendre les causes de l’usure intervertébrale et les stratégies à mettre en place pour soulager ses symptômes est essentiel pour améliorer la santé et le bien-être au quotidien.
Tout savoir sur la discopathie
La discopathie dégénérative, également appelée dégénérescence discale, est un processus de détérioration progressive du disque intervertébral. Mais, qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Disques intervertébraux : définition
Placé entre chaque vertèbre, le disque intervertébral peut être comparé à un coussinet qui assure la souplesse de la colonne vertébrale. Aussi appelé fibrocartilage intervertébral, il se compose d’un anneau fibreux périphérique qui enrobe un noyau gélatineux particulièrement riche en eau. Son rôle est de séparer chaque vertèbre, de permettre leur mouvement, et d’amortir les chocs.
Discopathie dégénérative : explications
Cette pathologie est une conséquence naturelle du vieillissement. Avec le temps, le disque subit plusieurs phases de dégénérescence et se dessèche. De ce fait, il n’est plus en mesure d’assurer la souplesse et la résistance de la colonne vertébrale face aux chocs.
Cette dégradation est considérée comme une pathologie lorsqu’elle est à l’origine de douleurs dorsales intenses ou d’une perte de mobilité gênante (arthrose), voire handicapante. La maladie apparaît progressivement et lentement, et peut toucher n’importe quel disque. On parle alors de plusieurs types de pathologies :
- Discopathie dorsale
- Discopathie lombaire
- Discopathie cervicale
Quelles sont les causes et les conséquences de la détérioration des disques intervertébraux ?
La sollicitation importante et répétitive de la colonne contribue à l’apparition des pathologies dégénératives des cartilages vertébraux. Toutefois, certains facteurs peuvent précipiter leur usure, parmi eux :
- l’âge ;
- le surpoids ;
- le tabagisme ;
- le port de charges ;
- une mauvaise posture ;
- une mauvaise alimentation ;
- des mouvements incorrects ;
- l’absence ou le manque d’exercice physique ;
- les microtraumatismes et traumatismes de la colonne ;
- certaines pathologies, comme les pathologies articulaires ou les hernies discales trop fréquentes.
Dans ces conditions, les disques intervertébraux perdent de l’eau, les vertèbres se rapprochent entre elles, et le passage des nerfs dans la colonne vertébrale se resserre. Les chocs ne sont donc plus absorbés, notamment lorsque l’on marche, court ou saute.
Dégénérescence discale : symptômes et diagnostic
Le mal de dos est courant, peu importe l’âge. Pour savoir si vos fibrocartilages dégénèrent, et pour bien diagnostiquer la pathologie, il est important de connaître les symptômes.
Savoir identifier les symptômes de la discopathie
Le mal de dos est le principal symptôme de l’affection, mais la douleur dépend de la localisation et de l’intensité de la dégénérescence.
Il est généralement conseillé d’aller consulter un médecin si vous ressentez :
- des fourmillements ;
- une perte de sensibilité ;
- des difficultés de dextérité manuelle ;
- des difficultés à bouger ou à marcher.
Diagnostiquer la maladie
Le diagnostic de la discopathie commence par un examen physique, en se concentrant particulièrement sur le cou, le dos et les membres.
Durant la consultation, le médecin évalue la mobilité et la souplesse du dos, et recherche une éventuelle atteinte nerveuse. Une IRM ou une radiographie peut compléter l’examen.
Quels sont les impacts de la discopathie sur le sommeil ?
La douleur, la raideur et l’inconfort rendent le sommeil difficile, et une mauvaise nuit peut empirer les symptômes de la détérioration des disques intervertébraux.
Les personnes touchées par la maladie peinent à trouver une position confortable et n’ont de cesse de se retourner dans leur lit. En outre, les réveils fréquents empêchent de passer une nuit de qualité. Ces nuits compliquées intensifient les douleurs dès le lendemain matin, ce qui peut avoir un impact négatif sur l’humeur, la concentration et les capacités générales pendant la journée.
Soulignons qu’un sommeil altéré peut empêcher les personnes concernées de faire du sport ou de maintenir une activité physique régulière. Par conséquent, le corps ne reçoit pas suffisamment de stimulation physique pour se fatiguer naturellement, ce qui provoque davantage de problèmes d’endormissement.
Comment bien dormir quand on souffre de discopathie ?
Un sommeil réparateur est indispensable pour gérer cette condition. En plus d’aider à réduire la douleur, bien dormir améliore la qualité de vie. Voici quelques conseils pour passer de bonnes nuits malgré cette maladie :
Choisissez une literie adaptée
La colonne vertébrale est souvent mise à rude épreuve. Les matelas mous ou trop fermes peuvent aggraver les douleurs. Pour respecter la courbe naturelle de votre dos, nous vous conseillons de choisir un matelas en mousse à mémoire de forme. Ce type de matelas permet d’éviter l’ondulation de la colonne et la compression que subissent les vertèbres et les disques intervertébraux.
Pour corriger la posture et soulager la dégénérescence discale, protéger sa colonne vertébrale est important. Pour la nuit, privilégiez l’oreiller à mémoire de forme qui soutiendra votre tête et votre nuque. La journée, le coussin de soutien lombaire peut prendre le relais. Le coussin de soutien ergonomique soulage les articulations de toute pression excessive quand les lombaires supportent tout le poids du corps en position assise. Il améliore votre posture en encourageant vos lombaires à se placer dans une position neutre et naturelle.
Dormez dans la bonne position
Certaines positions font pression sur la colonne vertébrale, comme dormir sur le ventre. Cette position est à éviter. Mieux vaut dormir en position fœtale pour maintenir les courbes naturelles de la colonne, ou sur le côté avec un coussin entre les genoux pour maintenir la colonne alignée et prévenir une rotation de la colonne lombaire.
Étirez-vous avant le coucher
Les étirements aident à détendre les muscles, à améliorer la flexibilité et à réduire les tensions. Dans le cas d’une dégénérescence discale, s’étirer permet également d’améliorer la circulation sanguine et à réduire l’inflammation. Voici un exercice de stretching à réaliser avant de vous mettre au lit :
- Sur un tapis de yoga ou sur une serviette deux places pliée en deux, allongez-vous sur le dos.
- Repliez les genoux serrés l’un contre l’autre et écartez les bras en croix.
- Inclinez les genoux d’un côté et tournez la tête du côté opposé. Maintenez cette position pendant 30 secondes.
- Remontez doucement les genoux et inclinez-les de l’autre côté.
- Répétez ces mouvements cinq fois de chaque côté.
En outre, il est conseillé de pratiquer le renforcement musculaire doux de sorte à mieux soutenir le rachis.
Utilisez une ceinture chauffante
L’utilisation d’une ceinture chauffante aide à détendre les muscles et les tissus autour de la colonne vertébrale. Cet accessoire peut donc être bénéfique pour soulager la douleur associée à la discopathie.
Toutefois, veillez à ne pas trop chauffer la zone affectée, car cela peut aggraver la douleur et l’inflammation. Il est recommandé d’utiliser la ceinture chauffante à basse température, et pas plus de 20 à 30 minutes d’affilée.
Essayez la couverture pondérée
Les propriétés apaisantes et calmantes de la couverture pondérée peuvent être bénéfiques pour certains patients souffrant de dégénérescence discale. La pression exercée par la couverture lestée peut aider à atteindre un état de détente et à réduire la tension du dos.
Quoi qu’il en soit, il est important de consulter un professionnel de santé pour discuter des différents traitements possibles et pour améliorer votre sommeil selon votre condition.
Que faire pour prévenir les douleurs ?
Prévenir l’usure discale consiste essentiellement à éviter les situations à risque. Il est donc recommandé de :
- ne pas fumer ;
- muscler son dos ;
- s’échauffer avant tout effort physique ;
- manger équilibré et éviter la prise de poids ;
- maintenir le dos droit en toute circonstance ;
- éviter les sports trop intenses pour le dos ou le cou ;
- en cas d’activité statique prolongée, bouger au moins 5 minutes toutes les heures ;
- veiller à adapter son poste de travail avec des équipements ergonomiques, son assise et sa posture ;
- porter une ceinture dorsale pour maintenir le dos droit et éviter la pression sur les disques et les vertèbres ;
- privilégier les sports doux : la natation, la marche, le vélo, le yoga doux, la gymnastique douce ;
- protéger son dos lors du port de charges lourdes en pliant les genoux et en prenant appui sur ses pieds ;
- éviter les aliments acidifiants (sucreries, boissons industrielles, viande, produits laitiers, œufs) dont les acides aggravent l’inflammation, et privilégier les aliments alcalins (légumes, fruits, noix, épices).
Quelle prise en charge pour la discopathie ?
Les douleurs liées à ce type de dégradation peuvent être apaisées grâce à la prise de médicaments, à la médecine complémentaire, ou encore par la chirurgie.
Les traitements médicaux
Dans un premier temps, la prise en charge d’une discopathie consiste à soulager les douleurs du patient, notamment en cas de crise. Pour cela, tournez-vous vers votre médecin qui vous prescrira des traitements anti-inflammatoires, antalgiques et myorelaxants, voire de la kinésithérapie.
Les médecines alternatives
En complément ou en prévention, plusieurs formes de médecines douces peuvent réduire l’inflammation, les douleurs et les tensions liées à la discopathie, parmi elles :
- l’ostéopathie
- l’acupuncture, qui utilise des aiguilles fines pour stimuler certains points sur le corps ;
- le massage thérapeutique, qui aide à détendre les muscles autour de la colonne vertébrale ; la chiropractie, qui consiste à manipuler la colonne vertébrale pour améliorer la mobilité et réduire la douleur ;
- la thérapie crânio-sacrale, ou ostéopathie crânienne, qui vise à réduire la tension dans le système nerveux central.
La chirurgie de la discopathie dégénérative
Quand les traitements médicaux et la kinésithérapie ne soulagent pas les douleurs chroniques, il est possible de se tourner vers une chirurgie fonctionnelle (l’arthrodèse ou l’arthroplastie). Sans parler de véritable guérison, le but de l’opération est d’améliorer le quotidien de manière significative.
Notez toutefois que la chirurgie n’est pas un « passe-droit » pour mal utiliser son dos. À la suite de ce type d’intervention, il est indispensable de conserver les bonnes habitudes, comme la posture, le renforcement musculaire, ou encore l’hygiène alimentaire.