Le sommeil de bébé constitue un élément fondamental de son développement. Pour de jeunes parents, il peut être source de stress quand il est ponctué d’événements qui leur semblent troublants. Il est notamment courant que bébé pleure en dormant, parfois même sans se réveiller. Qu’est-ce qui explique ces pleurs nocturnes, comment réagir pour apaiser bébé et l’aider à mieux dormir ? On fait le point.
Pourquoi est-ce que bébé pleure ?
Un nourrisson pleure en moyenne 2 heures par jour, et cela est parfaitement normal, puisque c’est son principal moyen d’expression. Bien que certains bébés pleurent davantage que d’autres, les recherches ont permis d’observer une courbe des pleurs au cours des premières semaines de vie de bébé. C’est en effet au cours de ses 3 premiers mois qu’il pleure le plus : ces pleurs commencent à augmenter de façon significative vers l’âge de 2 semaines, pour atteindre leur pic à l’âge de 7 semaines en moyenne, avant de diminuer peu à peu.
Les pleurs de bébé sont plus fréquents en fin d’après-midi et en début de soirée, et il est courant qu’ils cessent aussi brutalement qu’ils ont commencé, sans que l’on ne sache réellement pour quelles raisons à ce jour : si tel est le cas de votre enfant, il est donc important de savoir que vous n’y êtes strictement pour rien et que vos compétences ne sont pas remises en cause !
En règle générale, les pleurs de bébé expriment cependant un besoin ou un état spécifique. Les plus courants sont la faim ou le besoin de succion, la fatigue, ou l’inconfort, lorsque bébé a froid, chaud ou encore besoin d’être changé. Ses pleurs peuvent aussi exprimer son besoin d’affection ou de stimulation ou encore la douleur.
Il est donc important de répondre aux pleurs de bébé en faisant preuve d’attention : il s’agit de faire en sorte de le sécuriser, mais aussi le cas échéant de répondre à son besoin. Cela ne signifie pas toujours qu’il est indispensable d’intervenir en le prenant dans vos bras, en particulier lorsque les pleurs surviennent pendant son sommeil.
Pourquoi bébé pleure dans son sommeil ?
Les pleurs peuvent survenir pendant la sieste de bébé ou durant ses phases de sommeil nocturne. Il est là encore indispensable de réagir, avec de déterminer ce qui se passe.
Un microréveil entre deux cycles du sommeil
Le cycle du sommeil de bébé évolue rapidement au fil des mois. À la naissance, il ne se compose en effet que de deux phases de sommeil et il dure 50 minutes en moyenne. Peu à peu, il se rapproche du cycle de sommeil des grands et sa durée s’allonge. Si bébé pleure à intervalles réguliers en dormant, il est probable qu’il s’agisse de micro réveils entre deux cycles, et il se rendort en général de lui-même. C’est la raison pour laquelle il est judicieux d’attendre un peu pour intervenir.
Un petit problème de santé
Durant la nuit, bébé peut pleurer, car il ne se sent pas bien. Colique, poussée dentaire, rhume… les raisons peuvent être nombreuses. En cas de pleurs nocturnes inhabituels, il est donc recommandé de s’assurer qu’il n’ait pas de fièvre, en particulier si bébé tousse en dormant.
Un inconfort
Comment habiller bébé pour dormir ? La question semble parfois épineuse pour de jeunes parents. Si bébé est trop ou pas assez couvert pour dormir, mais aussi s’il a besoin d’être changé, cela peut nuire à la qualité de son sommeil, et il manifeste son inconfort en pleurant.
Une régression du sommeil
L’apprentissage du sommeil de bébé n’est pas linéaire, et il est marqué par de nombreuses “marches arrière”. On parle de régression du sommeil. Si ces crises peuvent être frustrantes pour les parents, elles constituent des étapes incontournables du développement de bébé. Aussi, même si bébé semble bien parti pour faire ses nuits, il est probable que vous n’échapperez pas à la régression du sommeil des 4 mois ou à la période d’angoisse de la séparation des 8 mois. Durant ces régressions, bébé ne veut pas dormir, et il est fréquent qu’il se réveille la nuit en pleurant, ce qui cause fréquemment des insomnies et un manque de sommeil aussi bien pour lui que pour ses parents.
Les troubles du sommeil
Le sommeil des tout-petits recèle encore bien des mystères. On estime à l’heure actuelle que le premier cauchemar de bébé ne survient pas avant l’âge de 12 à 18 mois. Fort peu agréables pour les grands, les mauvais rêves sont particulièrement terrifiants pour les petits, car ils ne sont pas encore en mesure de différencier le rêve de la réalité.
Un bébé peut expérimenter deux types de parasomnies très déstabilisantes pour de jeunes parents : les terreurs nocturnes et l’éveil confusionnel. Ces crises sont très impressionnantes, car votre enfant hurle et pleure, et tout semble indiquer qu’il est réveillé. Pourtant, lorsque vous tentez de l’approcher, il ne semble pas vous reconnaître et il vous repousse avec violence. Si ces épisodes sont angoissants pour ses parents, ils sont bénins pour les tout-petits.
Terreurs nocturnes et éveil confusionnel : quelles différences ?
Les terreurs nocturnes se produisent généralement en première partie de nuit, durant les 3 heures qui suivent l’endormissement. Elles se manifestent durant les stades de sommeil lent profond : bébé pleure et peut aller jusqu’à hurler, les yeux ouverts. Ces épisodes durent jusqu’à 20 minutes, et ils s’accompagnent fréquemment d’hypersudation, de tachycardie et de difficultés respiratoires. En dépit des apparences, bébé est profondément endormi, et il ne conserve aucun souvenir de la crise à son réveil.
L’éveil confusionnel peut survenir à la fin de la sieste ou au cours de la nuit. Les épisodes démarrent de manière progressive, bébé s’agitant avant de se mettre à pleurer. Ces crises peuvent durer jusqu’à 1 heure chez les tout-petits. Tout comme les terreurs nocturnes, l’éveil confusionnel se produit durant les phases de sommeil profond, souvent à la suite d’un réveil indésirable. Tout comme les terreurs nocturnes, ils ne sont pas traumatisants pour l’enfant.
Mon bébé pleure dans son sommeil : quelles solutions ?
Lorsque bébé pleure dans son sommeil, la première chose à faire est de comprendre la signification de ses pleurs, afin d’opter pour la réponse appropriée.
Il est recommandé de ne pas agir dans la précipitation, afin de ne pas nuire à la qualité de son sommeil. S’il s’éveille entre deux cycles de sommeil, mieux vaut en effet le laisser dans son berceau, afin qu’il se rendorme tout seul, plutôt que de le prendre dans vos bras et de provoquer un réveil plus long, qui va impacter le temps de sommeil de bébé.
Les phases de régression du sommeil durent de quelques jours à quelques semaines. Quoique ce soit éprouvant pour de jeunes parents, il est important de réagir calmement. N’hésitez pas à revoir les horaires de sommeil de bébé et à les ajuster si nécessaire.
Prudence avec le fait d’emmener bébé dans la chambre parentale. Le cododo peut faciliter l’allaitement ou le biberon au cours des premiers mois, lorsque bébé s’éveille toutes les 2 à 4 heures pour se nourrir. Vers l’âge de 3 à 6 mois, son horloge biologique devient opérationnelle, et il est en mesure de faire ses nuits. Afin de faciliter son apprentissage du sommeil, il est recommandé de faire dormir bébé dans son propre lit, sous peine de provoquer des insomnies dites “conditionnées” quand il sera plus grand.
En cas de cauchemar, il est indispensable de prendre votre enfant dans vos bras et de le calmer afin de le sécuriser. En revanche, en cas de terreurs nocturnes ou d’éveil confusionnel, il est recommandé de ne pas intervenir. Restez auprès de votre enfant, afin de vous assurer qu’il ne se blesse pas. Attendez qu’il se calme et qu’il se rendorme de lui-même, en ne perdant pas de vue que si cet épisode est spectaculaire, il est tout à fait bénin.
Faut-il laisser pleurer bébé la nuit ?
Le sommeil du nourrisson est entrecoupé de pleurs signalant principalement qu’il a besoin de boire. Au fur et à mesure que bébé grandit, il est susceptible de pleurer le jour et la nuit parce qu’il a intégré que c’est comme ça qu’il peut obtenir de l’aide. Il est donc absolument déconseillé de laisser pleurer bébé.
Un bébé peut avoir des raisons spécifiques de pleurer pendant la nuit et, dans certains cas précis, comme les terreurs nocturnes, il est effectivement déconseillé de le réveiller. En revanche, laisser un enfant pleurer ne forge pas le caractère, contrairement à certaines idées reçues. Cela cause en revanche un important niveau de stress, nuisant à son développement cérébral. Il est donc indispensable de veiller à apaiser bébé.
Aider bébé à mieux dormir : le rituel du dodo
Pour prévenir les pleurs nocturnes, il est important de comprendre comment faire dormir bébé. Les tout-petits n’ont pas la capacité de réguler leur organisme eux-mêmes, il est donc indispensable de veiller à la température de la chambre (18 à 20°C) et au taux d’humidité (50 à 55%).
Entre l’âge de 3 à 6 mois, l’horloge biologique de bébé est opérationnelle et elle fonctionne suivant le rythme circadien. Pour lui assurer un sommeil de qualité, il est recommandé d’isoler parfaitement la chambre afin qu’il puisse dormir dans l’obscurité.
Veillez à respecter un rythme de sommeil régulier. Le temps de sommeil de bébé se répartit entre la nuit et des siestes au cours de la journée. Lorsqu’un bébé ne se repose pas correctement durant la journée, cela impacte l’architecture de son sommeil : il va ainsi enchaîner deux phases de sommeil profond, au détriment du sommeil paradoxal, ce qui accroît les risques de terreurs nocturnes.
Le rituel du coucher – ou “rituel du dodo” – n’est pas seulement un moment privilégié avec votre enfant : c’est aussi une routine rassurante, et un excellent moyen de l’apaiser pour favoriser l’endormissement. Le rituel du coucher ne doit pas être très long – idéalement 20 minutes maximum. Il peut se composer de câlins, d’une histoire ou d’une musique douce, et être ajusté peu à peu, au fur et à mesure que bébé grandit. Sachez qu’il n’est jamais trop tôt pour l’instaurer, car les gestes répétés et les horaires fixes sont des repères rassurants pour votre enfant. Vous pouvez donc le mettre en place dès qu’il commence à faire ses nuits.
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