Une scoliose désigne une déformation permanente de la colonne vertébrale en trois dimensions et qui peut provoquer des douleurs de dos. Ce problème de santé survient surtout dans l’enfance et l’adolescence, mais peut aussi se déclarer à l’âge adulte. Alors, quels sont les symptômes de cette affection ? Quelles sont les différentes formes de scoliose ? Comment la traiter et comment bien dormir lorsque l’on souffre de cette maladie ? On vous dit tout !
Qu’est-ce qu’une scoliose ?
La scoliose est une déviation permanente du rachis (colonne vertébrale), dans les trois plans de l’espace : de face, de profil et en transversal. Cette déviation du rachis est liée à une rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres. Lorsque l’on souffre de scoliose, la colonne vertébrale présente une torsion. La maladie entraîne une gibbosité, c’est-à-dire une déformation du haut du dos en forme de bosse. La scoliose entraîne une déformation du thorax et des zones proches de la colonne vertébrale.
L’attitude scoliotique, quant à elle, est le résultat d’une mauvaise posture, sans torsion des vertèbres et sans déformation, et peut être facilement corrigée.
Quelles sont les différentes formes de scoliose ?
Il existe plusieurs formes de scoliose, que l’on peut diviser en deux catégories : la scoliose de l’adulte, et la scoliose de l’enfant.
Chez l’enfant, on observe des scolioses idiopathiques et secondaires :
- La scoliose idiopathique apparaît et se développe au cours de l’enfance, de façon progressive, pendant la croissance. L’évolution de la maladie est lente avant la puberté, puis s’accélère. Cette pathologie touche environ 0.5 à 2 % des 8-15 ans. Les filles sont huit fois plus touchées que les garçons ;
- La scoliose dite « secondaire », quant à elle, survient suite à une maladie neuromusculaire, comme la myopathie par exemple, ou une maladie osseuse qui toucherait les vertèbres. Chez l’enfant, la scoliose secondaire est plus rare que la forme idiopathique. On l’observe souvent chez les enfants infirmes cérébraux moteurs qui souffrent de séquelles après une naissance difficile.
Chez l’adulte, on observe des scolioses idiopathiques : ce sont des scolioses apparues dans l’enfance, qui ne se sont pas non stabilisées à la fin de l’adolescence et qui continuent à progresser à l’âge adulte. La scoliose dite « secondaire » est, quant à elle, due à une maladie neuromusculaire ou à une maladie osseuse. Enfin, la scoliose dite « de novo » se déclare tardivement : elle est provoquée par une dégénérescence des disques intervertébraux et des vertèbres, à cause de l’âge.
Quels sont les symptômes ?
La scoliose n’entraîne habituellement pas de douleur particulière. Un mal de dos, ainsi qu’une déformation de la colonne vertébrale peuvent toutefois alerter les parents. En effet, le signe le plus visible est la gibbosité (bosse) qui apparaît d’un côté du dos lorsque l’enfant se penche en avant.
Comment traiter une scoliose ?
Le traitement de la scoliose évolutive consiste souvent à porter un corset orthopédique. Il doit être porté 24h sur 24, et n’être retiré qu’au moment de la douche. Si la courbure de la colonne vertébrale est très prononcée, une opération chirurgicale peut être nécessaire. Le traitement se réalise sur le long terme, pendant plusieurs années. L’opération est pratiquée dans un centre spécialisé, qui permet de surveiller le fonctionnement de la moelle épinière au cours de l’intervention.
La scoliose doit être traitée chez environ 1 enfant sur 2, dès que l’angle de la déformation atteint 15 à 20°.
Afin d’accompagner le traitement, le sport est un allié de taille, et notamment la natation qui entraîne une extension de la colonne vertébrale. La kinésithérapie et l’ostéopathie sont utilisées afin d’entretenir un bon état musculaire. Attention toutefois, ces exercices ne suffisent pas à prévenir l’aggravation des scolioses.
Comment bien dormir quand on souffre d’une scoliose ?
Si vous avez une scoliose, privilégiez la position de sommeil sur le dos : cette position est neutre et n’entraîne de ce fait pas de pression inutile. Elle ne cause pas non plus de courbure artificielle de la colonne vertébrale.
Côté literie, privilégiez les matelas qui sont conçus avec des matières ergonomiques, comme la mousse mémoire de forme ou le latex naturel. Privilégiez les modèles au confort assez ferme, qui apportent un bon soutien à l’ensemble du corps. Vous ne devez en aucun cas, lorsque vous vous couchez, vous enfoncer dans le matelas.
Pour votre oreiller, optez également pour la mémoire de forme ou le latex. La mémoire de forme est viscoélastique et thermosensible. Elle épouse les contours du corps, pour que vous puissiez vous détendre en éloignant les moindres points de pression, les tensions, les contractures.