Les secrets de sommeil des animaux : ce que nous pouvons apprendre de la nature

Le sommeil de la plupart des humains est monophasique, c’est-à-dire qu’ils dorment en une fois. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas : cette habitude date de la révolution industrielle, avec l’arrivée de l’électricité. Comme les animaux, l’humain s’adapte à son environnement. D’ailleurs, comment dorment les animaux ? Ne pourrions-nous pas nous en inspirer pour améliorer notre sommeil ?

L’importance du sommeil pour la santé humaine

Le sommeil est bien plus qu’une simple pause dans nos journées. Il est essentiel pour notre santé et notre bien-être. Pendant que nous dormons, notre organisme passe par une série de processus : récupération, réparation et consolidation de la mémoire.

Sur le plan physique, le sommeil permet au corps de se reposer, de régénérer les tissus, de renforcer le système immunitaire et de réguler les hormones.
Sur le plan mental, le sommeil est essentiel dans la consolidation de la mémoire, l’apprentissage, la concentration et la régulation de l’humeur.

Les différentes phases du sommeil chez les animaux

Le sommeil tel que nous le vivons chaque nuit n’est pas commun à toutes les espèces. Voici quelques exemples représentatifs :

Les dauphins et certains oiseaux pratiquent le sommeil unihémisphérique. Dans ce mode de sommeil, un hémisphère du cerveau reste éveillé et vigilant tandis que l’autre entre dans un état de repos. Cela permet à l’animal de maintenir une certaine conscience de son environnement et de continuer d’exécuter des fonctions vitales, comme la respiration à la surface de l’eau chez les dauphins, tout en se reposant. C’est le cas également des crocodiles qui ne dorment que d’un seul pour pouvoir veiller sur sa proie ou se préparer au danger.

Les lézards et serpents ont un sommeil léger et un réveil rapide pour se défendre contre les prédateurs et maximiser les opportunités de chasse.

Les girafes, pour s’échapper rapidement en cas de danger, dorment seulement deux heures par cycles de 24 heures. Il s’agit d’un sommeil polyphasique, constitué de très courtes périodes de repos.

Quand la nourriture se raréfie, certaines espèces, comme les ours, les marmottes, les hérissons ou les écureuils, entrent en hibernation. Ils dorment entre quelques semaines et plusieurs mois. Ce type de sommeil permet notamment aux ours polaires de survivre aux conditions hivernales extrêmes, leur permettant de réduire l’activité de leur métabolisme et de garder de l’énergie.

S’inspirer du sommeil animal pour améliorer notre sommeil humain

Avant, le sommeil humain était biphasique. Les gens se couchaient sous le soleil, se réveillaient à minuit et se rendormaient jusqu’au matin. Alors non, se réveiller en pleine nuit n’a pas toujours été un problème ! Les insomnies seraient même un vestige hérité de nos ancêtres. Au fond, ce que nous considérons comme un trouble du sommeil n’est qu’une perspective contemporaine.

Toutefois, avec le rythme de vie actuel, nous nous sommes attachés à dormir chaque nuit. Il peut donc être important de faire face aux insomnies et autres problèmes d’endormissement. Comme les antilopes, nous pourrions intégrer les micro-siestes de 20 minutes à nos journées pour profiter de leurs bienfaits : évacuer le stress et récupérer rapidement de l’énergie sans perturber notre métabolisme.

L’escargot s’enferme dans sa coquille, bouchée par un épiphragme qui empêche la déshydratation et le protège des prédateurs. Comme lui, nous devrions nous créer un environnement propice au repos : obscurité totale, bouchons d’oreilles contre les bruits parasites, température adéquate de la pièce. Comme le gorille qui ne néglige jamais son confort en se constituant un matelas douillet à l’aide de feuilles, nous ne devrions pas négliger la qualité de notre literie.

Enfin, comme les herbivores, nous pourrions manger léger et bannir les boissons alcoolisées de sorte à faciliter le travail de digestion et minimiser la fatigue de l’organisme. En faisant cela, nous éviterions le coup de barre d’après manger, lié aux repas trop copieux ou arrosés.

Sources :

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