6 des pires idées reçues sur le sommeil

Nous entendons, depuis toujours, de nombreuses choses sur le sommeil. Mais comment distinguer les idées préconçues et les croyances populaires des faits avérés ?

1. Les heures avant minuit sont les plus importantes – FAUX

Se coucher avant minuit ne vous permettra pas forcément de vous réveiller plus en forme. Peu importe l’heure à laquelle vous vous mettez au lit, ce sont les trois premières heures de sommeil qui comptent, car l’intensité du sommeil est plus importante en début de nuit. Avant ou après minuit, plutôt que de se fixer une heure « acceptable » de coucher, il vaut mieux de rejoindre ses draps dès que votre corps vous le réclame.

2. L’insomnie est un signe de stress – VRAI/FAUX

Tout dépend de l’individu. Mais oui, les personnes anxieuses ont tendance à mal dormir. Les préoccupations et les pensées qui occupent l’esprit et tournent en boucle rendent le repos plus difficile. Le stress augmente l’activation physiologique et cognitive, ce qui complique l’endormissement. D’autres facteurs peuvent toutefois provoquer de l’insomnie, en dehors du stress, par exemple, les problèmes respiratoires ou le syndrome des « jambes sans repos ».

3. Les ronfleurs dorment profondément – FAUX

Malheureusement, non. Les ronflements sont souvent liés à une obstruction partielle des voies respiratoires, qui entraîne des vibrations des tissus de la gorge. Ce phénomène peut se produire à n’importe quel moment de la nuit : pendant le sommeil profond ou dans un sommeil léger. Un ronflement léger et occasionnel n’est généralement pas problématique. Par contre, un ronflement fort et fréquent peut être symptomatique de certains problèmes de santé. Parlez-en à votre médecin traitant.

4. Mieux vaut être lève-tôt que couche-tard : VRAI

Une publication de 2018 dans la revue Chronobiology international a démontré que les « couche-tard » pourraient présenter davantage de problèmes de santé, ainsi qu’une mortalité plus élevée de 10 %, que les « couche-tôt ». Mais sachez toutefois que les chronotypes (notre horloge biologique) sont autant liés à nos gènes qu’à notre environnement. L’essentiel est surtout de respecter sa propre horloge biologique, et d’aller se coucher dès les premiers signes de fatigue.

5. Le manque de sommeil peut se rattraper le week-end : VRAI/FAUX

Vrai, mais dans une certaine limite. Selon la National Sleep Foundation, récupérer une heure de sommeil pourrait demander jusqu’à quatre jours, et se remettre d’une dette de sommeil pourrait prendre jusqu’à neuf jours. Si vous avez de nombreuses heures de sommeil à rattraper, deux jours peuvent être insuffisants. Vous pouvez récupérer une partie du sommeil perdu en dormant plus longtemps le week-end, mais cela ne compensera pas les effets néfastes du manque de sommeil chronique.

6. La nuit porte conseil – VRAI

Pendant le sommeil, le cerveau est particulièrement actif. La mémoire se renforce et de nouvelles idées créatives émergent. Des études scientifiques ont montré que la restructuration des souvenirs pendant le sommeil aide à extraire des connaissances explicites à partir d’apprentissages implicites

Cette réorganisation reposerait sur deux mécanismes de consolidation : les réactivations neuronales et l’homéostasie synaptique. Lorsque l’on dort, l’activité de certains neurones, observée lors de l’apprentissage, est « rejouée ». À l’instar des répétitions dans l’apprentissage classique, ces réactivations neuronales aident à consolider certains souvenirs et à mieux mémoriser les informations apprises la veille.

En parallèle, l’homéostasie synaptique permettrait de faire le ménage au niveau des connexions entre les neurones (appelées synapses). En réduisant ou en supprimant les connexions synaptiques superflues, le cerveau fait de la place pour permettre à ses réseaux de neurones de continuer à apprendre tout en conservant les apprentissages passés. Ce faisant, nos réseaux de neurones se réorganisent suffisamment pour nous permettre de poser un regard neuf sur nos expériences passées et sur nos connaissances.

Sources

https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/07420528.2018.1454458

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