En mai 2022, une étude commandée par l’IFOP révélait que 67% des Français avaient eu des troubles du sommeil au cours des huit jours précédant l’étude. Les femmes étaient beaucoup plus vulnérables que les hommes, et étaient 71% à avoir des troubles du sommeil, contre 60% des hommes. Mais alors, parmi ces dyssomnies, combien sont liées à l’utilisation du smartphone ? Et plus précisément, quel est l’impact des réseaux sociaux sur le sommeil ? Comment utiliser son téléphone avec intelligence pour mieux dormir et limiter l’addiction ? On répond à toutes vos questions !
Quelques chiffres sur l’utilisation du téléphone avant de dormir
Une étude publiée dans le magazine of Sleep Research, un organisme spécialisé dans les recherches sur le sommeil, a cherché à analyser le sommeil de cinquante-huit adultes, en rapport avec leur consommation d’écrans.
À l’aide de petits disques métalliques fixés au cuir chevelu, ils ont pu détecter l’activité électrique du cerveau, afin de connaître l’heure du coucher, la durée de la nuit et la qualité du sommeil de chacun des sujets. L’analyse a permis de constater que la qualité de sommeil n’était pas altérée par les écrans, et que la durée du sommeil était même améliorée, dans certaines conditions !
Ce qui ressort alors de cette étude, c’est que le temps d’écran est très important. Pour accompagner votre sommeil, et pour que l’heure du coucher soit suffisamment tôt, l’utilisation du smartphone doit être courte (quelques minutes) et ne doit pas être associée à d’autres activités. Dès lors, regarder un épisode d’une série ou écouter un podcast avant de vous coucher peut servir d’activité passive et apaisante pour le cerveau, et pourra améliorer certains aspects de votre sommeil.
Le smartphone chez les enfants
Une étude de 2018 de l’Université d’Oxford réalisée sur 50 000 enfants a permis de mettre en avant que les écrans avaient un impact sur la durée du sommeil. Dès lors, chaque heure de temps d’écran serait liée à trois à huit minutes de sommeil en moins par nuit.
Réseaux sociaux et sommeil peuvent parfois faire bon ménage
L’impact des réseaux sociaux a quant à lui pu être étudié grâce à une étude parue dans la revue Sleep Medecine. Elle a analysé l’effet que produisaient les réseaux sociaux sur trente-deux adultes. Les résultats sont inattendus : les données recueillies ont permis d’observer que la consultation des réseaux sociaux comme Instagram, Facebook, TikTok et Twitter n’entrave pas la qualité du sommeil. Sur ces applications, l’écoute d’exercice de relaxation avant l’heure du coucher permet même d’avoir un sommeil plus réparateur. Il suffit donc de savoir quoi regarder, d’éviter les actualités anxiogènes et les vidéos et les articles trop stimulants !
Le vrai problème ? Nombreux sont les utilisateurs qui ont tendance à retarder l’heure du coucher à cause de la consultation des réseaux sociaux. Le temps de sommeil est alors diminué, provoquant de nombreux problèmes dans la vie de tous les jours : la fatigue entraîne une somnolence diurne, un manque de concentration, des difficultés d’apprentissage, une diminution de la mémoire, des sautes d’humeur, des relations conflictuelles avec les proches… Dès lors, il est toujours recommandé de limiter l’usage de toute activité social media avant d’aller se coucher, afin d’obtenir une quantité suffisante de sommeil réparateur.
En quoi les réseaux sociaux sont nocifs pour le sommeil ?
Le vrai problème avec l’utilisation des réseaux sociaux le soir, c’est l’impact de la lumière bleue sur le cycle circadien. Cette lumière bloque la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. Dès lors, les adolescents qui utilisent leur smartphone de nombreuses heures en soirée ont tendance à s’endormir plus tard, ce qui peut parfois entraîner l’apparition d’un syndrome de retard de phase.
Le type de contenu visionné sur le réseau social joue également un rôle clé : lorsque le contenu est choquant, stimulant ou anxiogène, il peut alors retarder l’endormissement. Mais ce n’est pas tout : les réseaux sociaux, en favorisant des problèmes de santé mentale comme l’anxiété, la baisse d’estime de soi, la dépression et le stress, peuvent perturber le sommeil des plus jeunes.
Mais ils ne sont souvent pas l’unique cause de manque de sommeil. Le stress, la prise de certains médicaments, une mauvaise alimentation ainsi que de nombreuses maladies peuvent provoquer des troubles du sommeil fréquents.
Nos conseils pour décrocher de son smartphone avant de dormir
Chez certaines personnes, la consultation des réseaux sociaux est une véritable addiction. Pour votre bien-être, optez, pendant les deux heures qui précèdent votre coucher, pour des activités relaxantes. Ecoute d’un podcast en ligne, de musiques apaisantes, écriture, activités manuelles… Vous pouvez également lire, pratiquer la méditation, le yoga ou encore, la sophrologie, afin de mettre toutes les chances de votre côté pour mieux dormir. Vous améliorez ainsi la qualité de votre sommeil profond et paradoxal, pour recharger vos batteries et vous lever en pleine forme !
Pour décrocher de votre smartphone le soir, éteignez tous les appareils électroniques une heure avant de vous coucher. Désactivez les notifications des applications les plus consultées, et si vous sentez que la tentation de vous rendre sur les réseaux sociaux est trop grande, n’hésitez pas couper la connexion internet. Evitez de lire un article ou une actualité sur votre téléphone : tournez-vous vers les livres, les magazines papiers. Ou encore vous pouvez effectuer des réglages sur votre téléphone.
Lorsque vous vous couchez, laissez votre smartphone sur une table à plus d’un mètre de votre lit, pour éviter de le consulter machinalement. Par ailleurs, si vous devez charger votre smartphone la nuit, ne le mettez pas à proximité de votre oreiller.
Enfin, allumez votre téléphone uniquement au moment de sortir de chez vous, pour réaliser une véritable détox digitale à domicile !
Prêt à limiter l’impact des réseaux sociaux sur votre sommeil ?