Entre l’hyperactivité mentale et les cycles de sommeil perturbés, concilier TDAH et repos peut sembler insurmontable. Pourtant, avec une bonne compréhension de ce trouble et un soutien approprié, il est possible de trouver un équilibre propice à des nuits réparatrices.
Comprendre l’impact du TDAH sur le sommeil
Chez l’enfant, un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) non-traité peut avoir un impact réel sur le sommeil :
- Des difficultés à s’endormir en raison de l’hyperactivité mentale ou physique, des pensées incessantes ou de l’anxiété.
- L’insomnie, fréquente chez les personnes atteintes de TDAH, les empêche de bien dormir ou les réveille fréquemment pendant la nuit.
- Un sommeil plus fragmenté, des réveils matinaux précoces, et un sommeil agité.
- Des troubles du rythme circadien, ce qui signifie que l’horloge interne est déréglée, ce qui provoque une somnolence pendant la journée et des éveils nocturnes.
- Un somnambulisme et d’autres parasomnies (terreurs nocturnes, paralysies du sommeil, cauchemars, énurésies…).
TDHA, sommeil et syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos peut être associé au TDAH. Deux symptômes le caractérisent :
- L’impatience dans les jambes : cette sensation désagréable se manifeste souvent par des picotements, des brûlures, des démangeaisons ou une gêne générale dans les jambes (et parfois dans les bras). Les personnes touchées ressentent le besoin de bouger les membres affectés pour soulager l’inconfort, ce qui peut rendre difficile l’endormissement et perturber le sommeil.
- Les mouvements périodiques du sommeil : ce sont des mouvements involontaires des muscles des jambes et de ses extrémités. Ces secousses rapides et répétitives surviennent généralement en cycles réguliers toutes les 20 à 40 secondes. Bien qu’ils ne réveillent pas toujours la personne qui les fait, ces mouvements peuvent perturber le sommeil profond et entraîner une mauvaise qualité du sommeil.
Les apnées du sommeil du TDAH
Le syndrome d’apnées du sommeil peut être à l’origine du trouble de l’attention. Il touche environ 8 % de la population, et se manifeste par deux symptômes distinctifs : les ronflements et les apnées du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil).
Les symptômes courants associés à l’apnée sont les suivants :
- une irritabilité ;
- une prise de poids ;
- de forts ronflements ;
- une agitation de lutte pour se maintenir éveillé ;
- des problèmes de mémoire et déficit de l’attention ;
- une sensation de fatigue dès le réveil, voire d’une fatigue encore plus forte que la veille ;
- une propension à s’assoupir rapidement (en voiture, dans les transports en commun, en lisant, à l’école, etc.) ;
- chez les adultes, présence possible d’hypertension artérielle et baisse de la libido.
L’exploration des thérapies comportementales pour traiter les troubles du sommeil liés au TDAH
Les thérapies comportementales peuvent être bénéfiques pour traiter les troubles de l’endormissement liés au TDAH. Utilisées en complément ou en alternative aux médicaments, ces approches visent à remplacer les comportements inadaptés et les idées négatives par des habitudes saines et des pensées apaisantes et positives.
- Thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC-I) : modifier les pensées et les comportements associés à l’insomnie avec des techniques telles que la restriction du sommeil, le contrôle des stimuli, la relaxation musculaire et la thérapie cognitivo-comportementale.
- Gestion du stress et de l’anxiété : apprendre des techniques de relaxation, comme la respiration profonde, la méditation ou le yoga, peut aider à réduire le stress et l’anxiété qui peuvent aggraver les problèmes de sommeil liés au TDAH.
- Thérapie par la lumière : s’exposer à la lumière naturelle pendant la journée et utiliser des lampes de luminothérapie le matin peut aider à réguler les rythmes circadiens et à améliorer le sommeil.
- Éducation sur le sommeil : comprendre les principes fondamentaux du sommeil et son importance pour la santé peut motiver les individus à apporter des changements positifs à leur mode de vie.
Interventions pour le rythme veille-sommeil : luminothérapie, exercice régulier et suppression des écrans lumineux avant le coucher peuvent aider à réguler le rythme veille-sommeil, ce qui est souvent perturbé chez les personnes atteintes de TDAH.
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