Avec la gravité zéro, impossible de se coucher au sens littéral du terme. En l’absence de précaution, les astronautes flotteraient dans les airs, et risqueraient de se blesser pendant leur sommeil. Alors, comment dorment-ils ? Comment est organisée leur « chambre » ? On vous livre les secrets du sommeil des astronautes !
Comment les astronautes réussissent-ils à dormir ?
Pour dormir, les astronautes doivent attacher leur sac de couchage à un mur ou à un plafond pour ne pas s’envoler dans l’espace. Ils dorment dans cabines de sommeil privées, qui assurent des conditions de sommeil idéales : température, pénombre, débit d’air, bruit et dioxyde de carbone, tout est savamment maîtrisé.
De quoi est composée la « chambre » d’un astronaute ?
Les astronautes se mettent au lit dans des compartiments de repos individuels, de la taille d’une cabine téléphonique, qui comprennent plusieurs éléments, tels que :
- Un sac de couchage ;
- Un oreiller ;
- Des bouchons d’oreilles pour bloquer le bruit ;
- Un masque de sommeil pour bloquer la lumière ;
- Une lampe ;
- Une bouche d’aération ;
- Un ordinateur portable personnel ;
- Des effets personnels.
Les précautions pour bien dormir lorsque l’on est astronaute
L’importance du rythme circadien
La Station Spatiale Internationale tourne autour de la Terre toutes les 92 minutes : cela signifie que les astronautes peuvent avoir environ 16 levers et couchers de soleil par journée terrestre. Et malgré un système de stores et de filtres, l’obscurité est très difficile à atteindre.
Les astronautes doivent donc s’entraîner à respecter un rythme circadien de 24 heures, comme sur Terre où nous sommes éveillés le jour, et endormis la nuit. Ils doivent veiller à dormir 8 heures par nuit, pour être suffisamment reposés afin de réaliser leurs missions spatiales. Toutefois, les astronautes sont nombreux à déclarer que 6 heures de sommeil suffisent pour se sentir reposés. En effet, en apesanteur, le corps se fatigue moins vite, car les muscles n’ont pas à travailler autant que sur Terre.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
Comme sur Terre, la thérapie cognitivo-comportementale peut aider à résoudre les troubles du sommeil dans l’espace. Cette technique aide l’équipage à mieux comprendre le sommeil, et à adopter une bonne hygiène du sommeil, pour réussir à trouver le sommeil malgré la situation, et profiter d’une nuit plus réparatrice.
Les effets de l’apesanteur sur le sommeil
Selon les spécialistes du sommeil, la gravité zéro serait la position idéale pour atteindre un état de relaxation ultime.
Dormir en apesanteur permettrait de combattre plusieurs affections telles que l’arthrite, les douleurs musculaires et articulaires, ou encore, les varices.
En alignant la tête et les genoux et en les surélevant légèrement par rapport au niveau du cœur, la circulation sanguine serait meilleure. Cela réduit les risques de thrombose veineuse profonde, ainsi que les crampes musculaires ou la sensation de pieds gonflés.
Enfin, dormir en apesanteur permettrait de lutter contre les problèmes de digestion, les reflux acides et les brûlures d’estomac. En dormant avec la tête un peu surélevée, vous empêchez l’acide gastrique de remonter dans l’œsophage. La bonne nouvelle ? Même sans aller dans l’espace, vous pouvez adopter une position « gravité zéro ». En effet, certains fauteuils vous permettent d’incliner le corps à 170° : cette parfaite inclinaison permet au corps de ne faire plus aucun effort. De quoi se détendre dans une position neutre, qui fait du bien au corps !